Même tout bouché ils ont réussi à rentrer, ma nuit ne fut donc pas aussi bonne que la leur mais le nombre d’assaillants était quand même bien limité. Nous prenons la route au nord de Tomtor pour arriver au lieu-dit le plus froid du monde. Quand nous ne roulons pas assez vite les moustiques rentrent par les fenêtres, nous fermons donc les vitres du camion. Après quelques km nous passons prudemment plusieurs trous d’eau, mais le dernier est trop profond et trop boueux pour Totor, nous devons faire demi-tour. Nous repassons dans le village pour constater que le musée est fermé. Nous reprenons donc l’ancienne route de Magadan pour revenir sur nos pas vers la nouvelle route à 170km.


Au bord de la piste Thierry aperçoit des restes d’un engin nous nous arrêtons pour aller voir, ce sont des restes calcinés d’un crash d’hélicoptère, un MI 8 avec ses 2 turbines. 2 belles goupilles trainent, je ne vais pas les laisser là.


Plus loin nous faisons une pause roquefort café sur un lac gelé/glacier, le pied.

A la jonction entre l’ancienne et la nouvelle route, des russes nous font signe. Leur batterie est faible, ils n’arrivent pas à redémarrer. Nous pontons et ils peuvent repartir.

La pluie arrive, au moins cela permet de laver en partie le camion et de fixer la poussière au sol.

Nous nous arrêtons finalement au bord d’une rivière à côté d’un pont, il pluviote et fait un peu de vent. Quelques moustiques sont présents mais rien comparé à ce que nous avons vécu ces derniers jours. Le vent devient plus fort, la pluie cesse et ils disparaissent quasiment totalement. Il fait 10°C extérieur, nous sommes à 800 m d’altitude, c’est le premier soir depuis l’arrivée de Thierry que nous n’avons pas besoin de mettre d’anti moustique.