Nous partons vers 10h, le temps de transférer les derniers litres de gasoil du réservoir additionnel où il a eu le temps de décanter toute la nuit. Nous croisons beaucoup de voitures surchargées dont certaines avec des remorques, les derniers kms avant la frontière sont vraiment pourris, nous y arrivons finalement à 14h. Il y a énormément de monde à ce poste frontière au milieu du désert, c’est la route la plus courte vers la Russie et la mer Caspienne. Nous n’avons pas d’assurance pour le Kazakhstan, je tente d’aller en faire une dans une des gargottes en bord de route. Après 40mins c’est l’abandon, leur logiciel ne veut pas, tant pis, on va tenter sans comme nous avons fait en Ouzbékistan et au Tadjikistan (il n’y avait pas de vendeur d’assurance aux frontières où nous sommes passés). On commence à se mettre dans la file, mais des personnes nous font signe d’y aller. Nous passons donc devant tout le monde et allons-nous présenter devant les grilles. Le militaire ouzbek nous ouvre, contrôle nos passeports me fait ouvrir le camion pour vérifier qu’il n’y a personne d’autre et nous envoie au poste suivant. Nous nous garons derrière la file de 6 voitures qui attendent pour le contrôle des douaniers actuellement occupés sur la file de 6 voitures qui rentrent en Ouzbékistan. Ils font tout ouvrir, sortir tous les bagages pour les passer au scaner, on verra comment cela se passe avec Totor. Nous allons faire les papiers pour le camion et la moto. Le militaire est super sympa et parle anglais, il parle foot avec Olivier pendant que son collègue fait les papiers. Ils ne nous font pas sortir la moto, et valident juste sur leur logiciel alors qu’ils n’ont pas la belle photo de la plaque de la moto avec leur caméra, Yes ! Il nous reste juste la fouille des douaniers puis à faire tamponner le passeport. Voici enfin notre tour pour la fouille, on ouvre la porte arrière, et ils comprennent que cela ne va pas pouvoir se passer comme avec les locaux, ils n’y a pas de beaux sacs à sortir et pour le coup Totor est vraiment en bordel. En plus des douaniers, c’est les anglais derrière nous qui ont essayés de griller tout le monde qui doivent être en train de pleurer. Un douanier me demande de sortir tous les sacs et de les passer au scanner je lui réponds non c’est impossible. Pour lui faire plaisir, Hyppolite sort ses sacs, Olivier les sacs d’ordi et moi mon sac d’affaires qui était à portée. Le chien peut rentrer c’est bon, il monte et forcément ne détecte rien donc redescend. Ils regardent la glacière, demandent ce que sont les toilettes chimiques mais ne posent pas d’autre question, notamment sur quelque chose qui n’était pas particulièrement bien caché pour ce passage de frontière. Ils contrôlent complétement l’avant puis nous laissent aller faire le passage des sacs au scanner et faire le tampon sur le passeport. Encore une fois, on nous fait passer devant tout le monde car nous sommes touristes, sans cela c’est un passage de frontière en probablement 24h. Le douanier ouzbek qui tamponne le passeport n’est pas un pressé, il prend le temps de changer sa music, puis de passer la chanson qu’il n’aime pas, mais il tamponne mon passeport sans faire le moindre commentaire. Les pièces mécaniques que j’avais dans mon sac comme l’alternateur passe au scanner sans faire l’objet de la moindre question. Un dernier contrôle pour voir que nous avons bien notre tampon de sortie et … nous sommes sortis d’Ouzbékistan !! Nous arrivons dans le no man’s land plein de boue et de … pisse. En effet nous sommes arrêtés derrière la file des 6 voitures précédentes, avec une série de camions dans notre sens à notre gauche, le tout entre les 2 barrières. Forcément, il n’y a pas de toilettes, et il y a l’air d’y avoir un moment que les camions attendent. Dans l’autre sens, nous voyons un nombre incroyable de personnes à pied agglutinés entre les 2 hautes barrières pour rentrer en Ouzbékistan, seul le chauffeur peut rester dans la voiture.

Nous avons sorti les ordis pour regarder un film en pensant attendre un long moment dans ce no man’s land quand cela bouge finalement. Nous passons le premier check point et le douanier suivant me fait signe de me mettre devant tout le monde pour la fouille de véhicule. Mais avant de faire la fouille il nous envoie faire les passeports et tous les papiers du véhicule. Passeport contrôle, encore une fois on nous fait passer devant tout le monde, pour Olivier et Hyppolite c’est l’histoire de 30s mais pour moi problème, le douanier à une tête de 1er de la classe et n’est pas cool. Il donne mon passeport à un autre collègue, me fait attendre, puis après avoir passé une paire de coup de fils, me dit qu’il faut que je rentre en France et que je le fasse changer. Il le tamponne, Yes ! Une personne vient me chercher, je comprends que je bloque tout le monde avec le camion mais j’ai donné les clés à Hyppolite. Un petit 30 secondes pour faire les papiers d’importations du camion qu’ici les douaniers font directement sur l’ordinateur, pas besoin de le remplir à la main en 2 exemplaires, et je suis enfin de retour au camion. C’est parti pour la fouille, le douanier veut absolument que les passagers, Olivier et Hyppolite partent, ce qu’ils font mais après qu’il ait vraiment insister. Finalement il est seul, je lui ouvre les portes et je suis avec lui tout le temps, il ne peut rien tenter. Un dernier contrôle de tampon et nous sommes de retour au Kazakhstan il est presque 18h. Un petit 4h avec cette histoire d’assurance au début c’est très honnête.

On ne tente même pas de prendre une assurance, trop la flemme, nous faisons quelques km sur la route défoncée mais quand même assez roulante, puis nous nous posons pour la nuit.