Nous arrivons à partir enfin un peu tôt. Thierry et Lara prennent la moto. La piste est encore superbe. Sur la route, nous rencontrons un car de touristes, encore des français ! C’est 4 dentistes et leur famille qui vont de village en village pour faire soins et visiter. Leur chauffeur veut essayer la moto, je sens les français moyennement chaud, je comprends vite. Il tente une montée et se plante, rien de grave ni pour lui ni pour la moto. D’autres mongols se sont arrêtés, ils proposent de nous montrer la piste vers le lac et le sommet à 4000m que nous avons prévu de faire. Au début cette piste est meilleure que la piste principale, puis elle empire petit à petit. Elle permet en effet de couper c’est parfait en moto, mais en camion nous perdons au moins 2h en faisant du 5 km/h de moyenne. La moto a depuis plusieurs jours certains moments avec des ratés, nous avons d’abord mis en cause l’indice d’octane de l’essence, puis le réservoir qui mériterait d’être nettoyé. Mais maintenant elle s’est arrêtée définitivement, nous démontons, pas l’étincelle à la bougie, nous testons les différents éléments mais arrivons à la conclusion que c’est le CDI qui est mort. Un mongol en moto s’arrête et va jusqu’à démonter son CDI pour nous aider, malheureusement c’est forcément pas le même. Nous vidons le camion pour monter la moto. On vide le réservoir d’essence de la moto et une partie du jerrican pour faire le plein de la moto de notre ami mongol et lui donnons 5l d’essence dans un bidon en plastique.

Nous avons presque fini de tout ranger quand il revient avec un quart de chèvre et du formage ! Ils sont vraiment incroyable ces mongols.

Nous repartons finalement, il est déjà 5h et nous devons décider entre tenter de trouver le sommet à 4000m pour dormir au pied pour demain ou nous arrêter au bord du lac pour prendre une douche et faire la lessive. Ce sera le sommet, nous nous arrêtons à différentes yourtes où Olivier et maman demandent le chemin vers le sommet. Les indications sont difficiles à comprendre. Finalement, ne voyant pas le sommet nous décidons de laisser tomber. Au bout du lac, nous cherchons un endroit pour passer la nuit, nous nous rapprochons de la montagne pour être un peu à l’abri du vent et nous arrêtons finalement au bord de la montagne.

Olivier va voir des mongols en jeep qui se sont arrêtés et venaient de nous doubler il y a quelques kms.

En fait nous sommes au pied du col, il reste 10kms de piste trop rocailleuse pour Totor. Après ces 10km il reste 2h de marche pour arriver au sommet.

Les mongols viennent et se joignent à nous pour l’apéro, après concertation, Olivier essaye de voir si il y aurait moyen contre rémunération de nous amener au col en jeep puis de nous redescendre. Le tout en langage des signes ! Ils sont aussi bidonnés que nous. Ils nous proposent de le faire en cheval, encore mieux, nous nous mettons d’accord sur un prix puis rendez-vous est pris pour demain matin 10h.

Je prépare les côtelettes du quart de chèvre, Olivier s’occupe de la cuisson, avec carottes et oignons caramélisés par la sauce soja le tout avec une plâtrée de riz c’est divin. Seul Thierry et Lara ne veulent pas toucher à la viande.