J’ai été malade toute la nuit, en prenant quelques médocs, on décide d’aller quand même passer la frontière, dans un style vestimentaire Fournier inénarrable, chaussures ouvertes et grosses chaussettes rouges. Coté tadjik tout est rapide, pas de fouille du camion, il ne fait qu’ouvrir la porte arrière et nous fait passer en prenant le papier d’importation du véhicule. Seule chose à noter : un vétérinaire qui veut récupérer le papier que j’aurais dû payer à son collègue à l’entrée, (que j’avais envoyé chier). Il me demande 5$ pour me faire le papier il me reste 2,5€ en monnaie tadjik, je les lui donne il les prend, les mets dans son tiroir et me dit que c’est bon je peux y aller. On passe à la dernière guérite pour faire tamponner les passeports et, nous sortons du Tadjikistan.

 Nous arrivons chez les Ouzbeks, premier check point, pas de problème, au 2 éme, celui qui tamponne le visa, là il y a problème. Mon passeport commence à être dans un sale état, et malgré les réparations de fortunes que j’ai tenté, la couverture ne tient plus que par un fil, au sens propre. Il appelle donc des collègues, fait un tour, vérifie dans tous les sens l’authenticité puis finalement le tamponne en me disant que la prochaine fois il faut que je sois avec un passeport en bon état, et qu’il faut que j’aille à Tachkent voir mon ambassade. Bon il n’a pas tort, mais je n’irai pas à Tachkent, l’ambassade ne me proposera dans tous les cas aucune solution réaliste pour moi. Nous arrivons donc à l’étape du passage au scanner de Totor, toujours pas de problème ici. Mais ils ont vu la moto et ils veulent que nous la sortions car c’est un 2 éme véhicule, et m…. On sort donc la moto, en faisant en sorte de continuer à cacher le reste. Bref on y arrive finalement assez facilement. Je prends donc la moto avec la plaque d’immatriculation tenant avec du scotch, jusqu’à une caméra où on galère pendant 10 mins en plein soleil avec le douanier à trouver le bon angle pour que la caméra voit bien la moto. C’est tout bon , on peut re ranger la moto. On la monte puis Olivier et Hyppolite se chargent de ranger le reste pendant que je vais faire le reste des papiers. Vient rapidement le moment de l’inspection du camion, plutôt rapide mais méticuleux sur ce qu’ils voient surtout à l’avant. Après ces quelques heures c’est devenu nos potes, ils regardent les photos en rigolant. Encore un bon temps de paperasse, ils passent des coups de fils pour savoir comment faire pour la moto, finalement ils la mettront sous le nom d’Olivier. Nous sortons enfin, un bon 3h tout compris, c’est honnête vu qu’on a sorti la moto, mais je ne suis vraiment pas en pleine forme aujourd’hui et j’aurais préféré que cela se passe plus vite.

Nous prenons la route de Samarkand, à un peu moins de 300km, il est 12h30.

Nous traversons la campagne ouzbèke, c’est plat et sans charme, la route est pas terrible sur la première partie, puis s’améliore petit à petit. Il y a beaucoup de barrages de flics sur la route mais ils n’arrêtent pas les touristes, donc pas de problèmes.

Finalement, vers 18h on arrive à Samarkand. A la guest house que nous avons réservée, Hyppolite a pris un dortoir, on a pris une chambre double avec Olivier, avec toilettes privatives dont je prends possession. Nous sortons pour manger un bout, ce sera finalement un Burger et je rentre immédiatement à la guest house reprendre possession des toilettes et appeler l’Europe pour prendre des conseils médicaux. Encore merci Jean ! Olivier et Hyppolite quant à eux font un petit tour dans la ville.