Journée repos aux dunes. On part monter la dune avec Thierry ce que nous n’avons pas fait hier. La vue est vraiment très belle mais le vent reste fort.

On redescend puis je pars voir s’il y a moyen de traverser les dunes en moto. Je joue dans les dunes avec la moto, les longe pendant 5 km vers l’est mais aucun moyen de passer. Au sommet d’une petite dune j’arrive un peu vite et fais un soleil dans la descente, rien de grave, juste la plaque d’immatriculation qui casse. Je rentre, Thierry et maman prennent la moto et partent se balader. Olivier et Lara sont repartis grimper les dunes. Thierry prend Lara sur la moto et repart faire un tour. Une française arrive, on les a doublé sur la route en descendant d’Ulan Bator, ils sont avec une bétaillère Mercedes de 1980. On discute un peu ils sont avec un autre couple qui sont eux en Saviem 4x4 ex armée. Je leur propose de venir prend l’apéro ce soir après le coucher de soleil. Thierry et Lara reviennent ils ont rencontrés un couple d’allemands en Iveco Magirus (camion 4x4) avec 2 motos à l’arrière, eux n’ont pas eu le visa de transit pour le Turkménistan et ont donc pris le bateau Bakou Aktaou qui ne leur a couté « que » 140€ pour les 2 et 650€ pour le camion.

Thierry me dit que plus loin, à 9km vers l’est en longeant les dunes il y a peut-être plus moyen de passer. Après quelques parties de tarot, vers 17h, la température ayant baissée je reprends la moto pour retenter la traversée. Je continue après les 9km toujours impossible de passer, je tombe sur la piste qui traverse les dunes et passe de l’autre côté. Je longe les dunes côté sud vers l’ouest puis au bout de quelques kms, je vois qu’il me sera impossible de faire le tour complet avant la nuit. Je tente d’aller voir un peu dans les dunes et aperçois des traces de moto. A vol d’oiseau je suis à 2km du point de rencontre que nous avons défini avec Thierry en cas de problème. Je tente ! Je suis les traces puis elles disparaissent et je fais ma propre trace. C’est chaud ! Un mauvais choix et je reste planté dans le sable mou! Je fini une montée en première à 7000 trs et sur la dernière montée je m’embourbe à moins de 2m de la fin de la montée. Je me dégage et arrive finalement de l’autre côté des dunes ! J’ai réussi mon objectif !

Je rentre au campement et après un petit arrêt vais voir les autres français qui sont posés de l’autre côté d’un ruisseau à 1km de nous. Nous discutons, avec le Saviem ils en sont à 14 lames de cassées et sur la bétaillère, c’est un tuyau de frein arrière qui casse régulièrement. Je rentre au campement et tombe dans des marais, la moto qui était impeccable avec le passage dans les dunes, est recouverte d’une belle couche de boue bien puante, tout comme forcément mon pantalon, blouson et bottes ! J’ai tout gagné.

Les 2 couples de français viennent après avoir vu le coucher de soleil sur les dunes, nous prenons l’apéro et mangeons ensemble. Ils se sont rencontrés sur la piste et font un bout de route ensemble, Ana et Ivan avec le Saviem sont partis il y a 10 mois et sont passés par la frontière entre la Géorgie et la Russie au niveau de la Tchétchénie. Avec la bétaillère Mercedes, ils sont parti en mars comme nous mais sont arrivés en Russie à partir de la Lettonie et ont eu le visa russe 3 mois sur 6 mois (nous n’avons eu que le 3 mois sur 3 mois) alors que comme nous c’était leur première fois en Russie.