Nous prenons encore une demi-journée pour faire la mécanique, refixer les plaques inférieures, rééquilibrer les lames, mais finalement nous ne meulerons pas les lames de Kamaz pour pouvoir remettre les butées sinon elles deviendraient trop faibles. Nous continuerons donc sans butées.

Nous partons enfin, la piste est comme prévu pourrie, pleine de grosse tôle. Nous recroisons les Espagnols avec lesquels nous avions fait un bivouac il y a une semaine, ils vont aussi à Altai. Nous partageons nos informations sur la route, d’après ce qu’Olivier a trouvé sur internet, il y a 130km de goudron coté Altai. Chacun reprend sa route, les vitesses sont très différentes. La piste est tantôt bonne, tantôt très pourrie combinant grosse tôle et trous. A un changement de conducteur, je constate qu’un des tampons en caoutchouc que nous avons remonté ce matin est déjà parti, tant pis, on en retrouvera un au Kazakhstan.

En toute fin de journée, nous arrivons à une rivière qu’il faut traverser à gué, nous attendons de voir ou les voitures passent, un regroupement de yourtes s’est formé avec des tracteurs pour tirer les véhicules coincés dans le gué. Une Toyota Prius passe sans problèmes avec de l’eau qui monte jusqu’au capot. Après une vérification des reniflards, nous nous lançons et passons sans problème. L’eau a juste effleurée le réservoir. Quelques centaines de mètres plus loin, il y a encore 2 gués mais beaucoup moins profonds. Nous sortons de la piste et cherchons un endroit pour nous poser au bord de la rivière en amont du gué. Alors que nous cherchons à nous rapprocher de l’eau, nous nous enfonçons dans un mélange de sable et de galets. Nous sortons les plaques, il commence à faire nuit. C’est finalement avec les plaques et dégonflage des pneus que nous nous sortons. Nous partons nous poser à 20m du gué à un endroit bien dur pour la nuit. Nous avons quand même fait 120km de piste aujourd’hui. Je fini de monter la lumière que Thierry a acheté hier, c’est vrai que c’est bien pratique notamment pour jouer au tarot.