Nous remercions encore Ali, puis lui disons au revoir en espérant pourvoir lui rendre la pareille s’il vient en France. Nous prenons la route de Masouleh, un village pittoresque. Il y a un peu de piste qu’ils sont en train de goudronner. En passant les montagnes, nous nous retrouvons dans une purée de pois, nous ne nous arrêtons pas à Masouleh, c’est dans le brouillard et semble très touristique. Comme la dernière fois, au passage du col, les nuages sont retenus et restent coté Caspienne, qui est très vert alors que le côté sud est jaune et sec. Il fait vraiment moche, nous décidons de prendre la route vers Zanjan. Après quelques km, nous tombons sur Hyppolite sur son vélo ! Un arrêt café avec les succulentes pâtisseries que nous avons achetées hier s’impose. Le plus dur pour la reprise : les fesses, la selle en cuir est quand même bien moins confortable que les sièges de Totor ! On décide de faire un campement ensemble pour ce soir à 35kms de là. On part avec le camion pour repérer un endroit et commencer le rangement du camion qui n’a jamais été autant en bordel. Un endroit en bord de rivière pas très propre n’est pas terrible mais fera l’affaire. Alors que je reviens de la route principale où j’étais allé chercher Hyppolite, des policiers sont à côté du camion et interrogent Olivier. Tout se fait bien tranquillement, ils regardent juste les passeports et repartent après avoir fait des selfis. Nous continuons de ranger le camion, Hyppolite qui a passé presque 2 mois avec nous, découvre des outils que nous avons comme le poste à souder… Les flics reviennent à la nuit tombée alors que nous cuisinons sur le feu, ils veulent que nous partions l’endroit est soit disant dangereux, Hyppolite insiste, montrant son vélo et sa tente déjà posée. Finalement ils partent et nous laissent camper pour cette nuit. Point amusant, ne voyant pas de morceaux de viande dans la casserole, un des jeunes nous demande si nous sommes vegan, la réponse négative lui a fortement plus.