Journée glande et écriture sur le bateau, un petit déjeuner, un déjeuner également bon et des plateformes pétrolières en vue lorsque nous arrivons à moins de 100km des côtes. Nous arrivons au port de Baku en début de soirée, pas de place au port, le bateau jette l’ancre dans la baie de Baku. Une place se libère enfin en fin de soirée et nous accostons dans la nuit. Formulaire avec les questions classique « transportez-vous plus de 10000$ » mais à juste répondre à l’oral devant des officiels dans un premier bureau, puis contrôle et tamponnage du passeport dans un 2nd. En tant que chauffeur je vais ensuite sortir le camion du bateau et attend mon tour pour la fouille sur le port. Heureusement je suis le dernier des 3 véhicules, Chris et Nazim sont passés avant. Totor est encore plus en bordel que d’habitude. Ils ouvrent et se demandent comment ils vont faire pour inspecter tout cela. Finalement, ils nous font juste sortir les 3 premiers sacs accessibles pour les passer au scanner, insistent pour que nous déclarions bien la moto à la douane pour avoir le papier d’importation et nous laissent partir. Etape suivante l’importation des véhicules, forcément je retrouve Nazim et Chris, ils est 11H, et les douaniers ne parlent pas anglais, c’est finalement la personne qui doit nous faire payer les tickets pour les véhicules qui nous explique. On doit payer à la banque pour l’importation des véhicules, mais la banque est fermée et n’ouvrira que demain à 9h, mais nous pouvons déjà voir avec les douaniers pour faire tous les papiers pour n’avoir plus qu’à aller à la banque demain matin. On suit cette brave dame pour lui payer ce que nous lui devons et qu’elle puisse rentrer chez elle. La longueur se fait finalement à la déclaration, je suis le premier et je ne sais pas si elle va aller vérifier, je ne triche pas et déclare les 5,4m de Totor. C’est donc 432$ que nous payons pour le camion. Nous revenons vers les douaniers, ils en ont finalement trouvé un qui parle un peu anglais, je lui montre le camion et la moto, il comprend, prend finalement mon passeport et les papiers des véhicules et nous dit qu’il viendra nous ramener tout cela au camion, il est déjà un bon 00H. Entre les différentes aller et venues, les attentes, nous rencontrons 3 français avec 2 side-car Ural qui vont faire la traversée dans l’autre sens et dorment dans la salle d’attente du port comme nous avons fait à Aktaou. Ils sont cathos de bonne famille et vont dans différentes communautés chrétiennes d’Asie pour aider. Un budget très conséquent, fait de dons et de sponsors (80 000€ dont la moitié prévue de dons aux communautés). Un itinéraire variant en fonction des interlocuteurs notamment la partie chinoise pour laquelle ils n’ont pas le visa (impossible à obtenir à partir d’Asie centrale) et la traversée ou pas avec les véhicules. Des machines achetées quasiment neuves, (6000 et 8000€) mais sans la caractéristique première des Urals, le panier entrainé par cardan, des connaissances mécaniques proches du néant pour des étudiants en école ingénieurs… Je n’en dirais pas plus, nous leur indiquons les routes à éviter au Kazakhstan et en Mongolie et différentes autres choses utiles, je leur souhaite bonne chance, ils en auront besoin.

Nous improvisons un campement sur le parking devant le bureau des douaniers, nous sortons table, bière et apéro le tout à 1h. Petit à petit tout le monde va se coucher, les enfants de Nazim dorment dans le van de Chris et Sarah qui eux dorment dans leur tente de toit. On reste à attendre dehors avec Chris qui finalement va les voir vers 2h30. Il revient et me réveille, je m’étais assoupi sur la chaise longue, les papiers sont enfin prêts, je vais chercher les miens et accompagne le douanier jusqu’à la voiture de Nazim. Je vais enfin au lit, il est 3h.