Nous nous réveillons au bord du lac. C’est magnifique mais nous avons mal dormi, pour ma part, j’ai dû prendre un doliprane, très probablement l’altitude. Nous avons laissé le reste de pates dehors, il est congelé. La température dans le camion est restée très correcte, 13°C et ce sans mettre le chauffage ou les rideaux isolants.

Je fais le check mécanique matinal et comme les lames sont en bon état, c’est forcément un soufflet de cardan intérieur qui donne des signes de faiblesse… Il est 10h30, je vais pour démarrer, impossible au premier coup, pas de problème au second, nous le laissons chauffer jusqu’à ce que la température décolle de 40°C. Olivier en profite pour nettoyer le parebrise, j’ai vidé le liquide avant que nous arrivions dans des températures négatives. Il nous faut bien 1h pour retrouver la route en passant par des pistes où nous sommes contents d’avoir vitesse lente et 4x4. Nous arrivons dans Karakul, nous achetons du pain et faisons le plein d’eau. A la sortie de la ville, nous prenons une autostoppeuse japonaise qui va à Murghab. La route est tantôt correcte, tantôt mauvaise avec de l’énorme tôle ondulée où nous sommes à un petit 20km/h. Nous faisons une pause à côté d’une rivière pour faire la vaisselle, et faisons chauffer le reste de pates et un café. Nous recroisons les Italiens en vélo d’hier ainsi qu’un russe de Moscou, selon lui la température est idéale… Nous arrivons au col à 4600m, Totor est monté sans problème en première rapide. Nous grimpons sur la montagne à côté du col, nous arrivons à 4800m. Pour moi je sens la difficulté et ne tarde pas à redescendre. Je sens le mal des montagnes combiné aux pates de midi que je n’aurais pas dû manger, heureusement, nous redescendons à 4200m et nous posons pour la nuit à 5h. Olivier et Hyppolite partent monter une montagne proche, la japonaise et moi restons au camion. Je me pose sur les sièges avant, me repose et écrit.