Nous partons du bord de l’océan en passant en endroit technique avec 4x4 et blocage de différentiel et avec 2 roues soulevées en croisement de pont.

9h 30 comme prévu nous revenons à FESCO le transporteur par bateau. Nous rencontrons la manageuse Katia, très sympa mais qui nous dit qu’il est interdit d’avoir des passagers à bord et que nous pouvons faire transporter que le camion le prochain bateau est lundi et pour le prix il faut la rappeler à 14h. Nous lui demandons s’il y a d’autre transporteur comme eux. Elle nous indique l’emplacement de SASCO l’autre transporteur mais elle nous dit que normalement nous devrions avoir le même problème pour monter sur le bateau avec le camion.


Nous reprenons la route vers SASCO et après quelques recherche et s’être fait envoyer bouler quelques fois trouvons leur bureau. Il n’y a que 2 femmes forcément personne ne parle anglais. On arrive à se faire comprendre à grand renfort de traducteur et gestes. Donc même problème les passagers c’est « non » et quand je lui écris les dimensions du camion c’est non aussi.

Pendant que nous étions chez FESCO puis SASCO avec Olivier, Thierry faisait le tour des hôtels pour voir si cela se faisait de monter sur les bateaux. Résultat infructueux pour lui aussi personne ne parlait un broc d’anglais.


Nous allons avec Olivier vers un 3 éme et dernier hôtel. Sur le chemin Olivier aperçois un homme avec une casquette de capitaine, il tente de lui demander s’il parle anglais, sans s’arrêter, pas de réponse il baisse la tête et accélère. A l’hôtel, les personnes sont sympa on se fait comprendre, mais même réponse impossible de monter sur le bateau, pour les passagers c’est par avion. Sur le retour vers le camion nous nous arrêtons à un endroit ou d’après la pub à l’entrée il y a moyen de prendre des billets d’avions. Personne ne parle anglais et on se fait envoyer chier, nous ne connaitrons même pas les prix.


Un peu dépité nous retournons au camion quand Olivier dans une dernière tentative demande à une fille qui attend comme nous au passage piéton si elle parle anglais. Oui ! Question suivante connait elle quelqu’un qui a pris le bateau comme passager ? Oui son père ! Elle l’appelle puis nous propose de nous amener avec sa voiture à un endroit. Évidement nous acceptons, malheureusement elle nous amène chez FESCO, nous lui expliquons que nous sommes déjà allés les voir et que pour eux c’est impossible. Elle repasse un coup de fil puis nous amène à la capitainerie. Nous restons dans le hall tandis qu’elle va voir le responsable du port. Lui ne s’oppose pas à ce que nous montions sur le bateau ou plutôt accepter de regarder ailleurs mais c’est avec les capitaines des bateaux qu’il faut directement négocier. Elle nous amène à un autre endroit dans le port malheureusement on n’arrive pas à voir directement les capitaines mais elle récupère un numéro qu’elle appelle sur le champ. Finalement elle nous explique qu’aucun capitaine n’acceptera de nous prendre car il y a 3 ans il y a eu un naufrage avec des étrangers comme passagers sur un cargo vers les Iles de Sakhaline il y a eu des morts et le capitaine a eu de gros problèmes. Donc depuis pour les russes il y a moyen mais pour les étrangers c’est mort.


Lena nous dit qu’elle va encore essayer d’autres moyens et qu’elle nous tiendra au courant. Nous la remercions pour tout et retrouvons Thierry au camion. Quelques vérifications de niveau sur le port puis nous partons faire quelques courses. Nous appelons Katia pour connaitre le prix du bateau pour le camion. 115000 roubles, presque 2000€ !! Heureusement que nous ne pouvons pas monter ! Nous prenons donc la décision de repartir demain vers Iakoutsk. Nous allons nous poser sur une plage de la baie nord de Magadan. Je passe sous le camion pour faire les niveaux de boite et pont. Nous nous sommes posés proche de l’océan, l’eau monte très très rapidement je n’ai le temps que de faire le niveau de boite qu’il nous faut bouger plus haut sur la plage. Il y a encore beaucoup de monde sur la plage nous attendons de récupérer un bon emplacement protéger du vent froid pour la nuit à la faveur de plusieurs départs. Nous faisons du feu pour cuisiner, les pêcheurs rentrent avec leurs petits canots pneumatiques. D’autre pêcheurs arrivent puis viennent nous voir, la discussion est limitée mais très chaleureuse. Ils nous laissent et vont poser leur filet juste sur le bord.