On attaque le petit déjeuner, les œufs brouillés à la tomate sont excellents. On va faire un tour au camion avec Olivier pour tenter de diagnostiquer la panne, le coupable probable étant le croisillon de cardan qui a du jeu depuis notre premier passage au Kazakhstan. Olivier le teste et le pousse vers le haut, l’ensemble de la boite de transfert bouge, c’est en fait une patte de support de la boite de transfert qui a cassé ! Olivier va prévenir Anne que nous en avons pour 2 petites heures, et demande l’autorisation à l’hôtel d’utiliser l’électricité dans la cour. On tombe la pièce, la ressoudons et remontons, en 1h30 problème réglé. Indispensable en voyage, le poste à souder. Merci encore Benoit. On rentre à l’hôtel complètement crade, les affaires propres sous le bras. La tête de la réceptionniste et des clients restera mémorable, il faut dire que je suis avec un t-shirt Che qui part en lambeaux, et la figure barbouillée de cambouis. Nous avons juste le temps de prendre une douche avant le check out, c’est vraiment parfait. On demande l’autorisation de laisser le camion dans le parking le temps de faire un autre tour de la ville, pas de problème. On va sur les quais mais il n’y a pas d’eau du tout dans la rivière. Un des ponts est superbe, les iraniens toujours aussi gentils, nous sommes salués et on nous demande toujours d’où nous venons. Quand nous répondons : France, le sourire ne fait qu’augmenter. Nous quittons la ville en milieu d’après-midi. Il y a du monde mais cela circule très bien. Un arrêt eau, chips pour l’apéro et pression des pneus en sortie de ville, puis un arrêt carburant où nous nous faisons inviter à boire le thé. Le pompiste est nostalgique du shah d’Iran. On cherche un endroit pour se poser, le soleil commence à tomber. Dans un petit village je m’arrête pour chercher une carte sim, la nôtre ne fonctionne plus depuis 2 jours. Cet arrêt est bénéfique, nous ne trouvons pas la carte mais, on rencontre quelqu’un qui tient une guest house qui nous indique une autre carte à acheter plutôt qu’Iran cell qui a tendance à poser problème avec les étrangers. Il nous propose de dormir à côté de sa guest house et nous indique également un endroit où dormir 20kms plus loin, une base militaire est juste à la sortie de sa ville et s’éparpille sur 10km.

Nous nous posons à l’endroit indiqué par notre ami au bord d’une petite piste, sortons les chips et de la bière sans alcool au citron que nous avons déjà testé avec Ali. Olivier nous fait sa spécialité, les pates avec l’émincé de légume. Il fait froid, cette nuit nous dormirons tous dans le camion, il faut dire que nous sommes à plus de 2100m.