Réveil tardif, on a le temps jusqu’à 13h pour aller chercher mes bottes. Des enfants viennent nous voir, leurs yeux pétillent en voyant l’intérieur du camion et notamment la moto et le lit. On rigole pas mal avec eux et après un bon moment, ils repartent. Après une remise en place des caoutchoucs entre les lames arrières et quelques autres bricoles mécanique, nous partons en ville pour faire le plein, et quelques courses avant d’aller récupérer mes bottes. Nous croisons des suisses allemand qui font le mongol rally, ils nous informent sur l’état de la route jusqu’à la frontière russe. Un peu de goudron sur 30kms, de la piste de montage et une rivière à passer qui pour eux a été difficile. Ils sont avec une petite 2 roues motrices essence comparer à eux nous devrions passer sans problème, mais ils m’indiquent un niveau d’eau qui m’inquiète quand même un peu, dans tous les cas, nous verrons sur le moment. Nous cherchons également un protège guidon pour la moto, malheureusement, impossible d’en trouver un dans les différents magasins. C’est 13h, nous nous rendons au lieu qui m’a été indiqué hier. Nous arrivons devant une manufacture, ou plutôt un bâtiment avec une enseigne de chaussure devant, on semble sur la bonne voie. Je rentre et arrive dans un atelier où travaillent à même le sol une bonne 15aines de personnes. Tout est fait à la main, il me semble même que la machine à coudre n’est pas électrique, dans une salle adjacente, le tambour de tannerie tourne. La répartition des taches ne semble pas exister, en pleine lecture d’Adam Smith, je vis ses observations plus de 250 ans après. Les bottes sont prêtes ce n’est pas exactement le model sur lequel nous nous étions mis d’accord, mais cela va très bien et la taille est parfaite.

A la sortie de la ville, nous regonflons les pneus vu qu’il y a 30 kms de goudrons, mais après 2 kms au vu de la qualité de la route, nous les dégonflons à nouveau pour ne pas sauter comme des lapins.

Nous quittons le goudron et suivons la piste dans la montagne, le paysage est superbe, Olivier prend le volant. La route grimpe fort par moment, nous finissons plusieurs montées en première lente. A un col nous croisons un tchèque en 1200 GS et un anglais en 250 XLR. Nous bavardons une bonne demi-heure, prenons des informations sur la route du Pamir que l’anglais à fait en juin puis repartons. En toute fin de journée, nous arrivons finalement au bord du lac auquel nous avons prévu de passer la nuit. Les paysages de cette route sont absolument magnifiques et indescriptible, vitesse moyenne 20km/h. Nous nous approchons du lac et un nuage de petit moucherons viennent au-dessus du camion, tant pis nous survivrons. En effet, ils ne descendent pas c’est parfait. Au moment où Olivier a fini de préparer le repas il commence à pleuvoir. Nous rentrons la table et mangeons dedans pour ce soir.