Il fait beau ! Je passe un bout de la matinée sur internet, j’ai du crédit internet, il faut que je le consomme. Je pars finalement vers la dernière ville avant la frontière, je remets du carburant dans le réservoir supplémentaire à une station pas chère, j’en suis à 200L dans le réservoir annexe, mon objectif faire le prochain plein au Monténégro. Je rentre dans Kesan, impressionnant de voir le nombre de charrettes à chevaux en pleine ville. Les villes sont vraiment le reflet de l’inégalité de la société turc, entre les très riches avec des Mercedes flambant neuve et les très pauvre en charrettes, (animal ou non) chiffonniers en nombre à faire les poubelles. Je trouve en endroit pour me garer, fais mes derniers achats et change de l’argent pour compléter les réservoirs. Après un dernier kofte dans une petite gargote, je prends la route pour la frontière. Je cherche la station avec le gasoil le moins cher, à 4km de la frontière, 3 stations, les dernières. Je vais à la moins cher des 3, Turkiye Petroleri, je donne l’argent qui me reste au pompiste en lui indiquant le montant. Il ne compte pas devant moi, met l’argent dans sa poche et va à sa machine. Il revient vers moi et me fait comprendre qu’il n’y a pas 465 tl mais 410, je lui fais déjà ajouter les pièces et conteste formellement ce qu’il dit, il recompte devant moi forcément il n’y a que 415… Il m’a b… il a mis l’argent dans sa poche et le billet manquant doit probablement être sur lui ou planqué à côté de sa machine. Il fait venir ses collègues qui forcément ne vont pas désavouer leur camarade, ils font semblant d’aller voir la vidéo surveillance qui n’a pu rien voir, il était de dos. Il me redonne le reste de l’argent, 415, et me dit de partir après encore quelques protestations, je vais à la BP. Seul je n’ai aucun pouvoir, je suis en position de faiblesse ils le savent et m’a fait ce sale coup pour cette raison. J’ai donc été volé de 11€ ! Toujours toujours les faire compter devant sois, on ne m’y reprendra pas !

Je rajoute 80L entre les différents réservoirs, puis tente de finir mon crédit en commençant à mettre le blog à jours sur le parking de BP. La batterie du téléphone me lâche, branché avec le partage de connexion, il continu à perdre de la batterie.

La nuit commence à tomber, je veux passer la frontière avec encore la lumière du jour. J’offre la carte sim avec le reste de crédit au pompiste, mais j’oublie de lui donner le code Pin, il ne pourra rien en faire. Je vais à la frontière, une grosse file de camion attend. En étant un véhicule privé, j’ai heureusement une autre file, je me présente en ouvrant la fenêtre du camion au premier guichet, on me dit de passer c’est plus loin. 2nd guichet, on prend mon passeport, on me demande juste si je suis seul, il tamponne le passeport et me fait aller au guichet suivant, là, me dit juste « Dorian Fournier », je réponds oui et ils répondent « go, good bye ». Je m’arrête au dernier guichet, la personne appuie sur le bouton pour lever la barrière et je suis sorti de Turquie ! Je dépasse de nouveau la file de camion sous les directives des militaires, arrive coté Grec. J’attends 5-10mins derrière les autres voitures, puis c’est mon tour, le douanier me demande si je suis allé en Inde, je lui réponds que non mais que j’ai fait la Russie, la Mongolie, il rigole et me dit d’y aller.

Je viens de passer la frontière sans bouger de mon siège, sans ouvrir une porte, les douaniers étant restés dans leur guichet. Coté grec, un portique devait contenir des caméras infrarouge mais c’est tout ! C’est pas moi qui vais m’en plaindre !

Je passe Alexandroúpolis, et me trouve un parking sur le bord de la route, il fait nuit noir, je ne trouverais rien de mieux. Je me fais une partie du reste de pates de hier.