Nous partons tôt en ville, nous demandons à une première personne si elle a des informations sur le bateau, non et pour elle le seul moyen d’en avoir est d’aller sur place à Lensk à 220km au sud. Thierry est loin d’être convaincu, et insiste pour que nous allions tenter à l’aéroport.

Il revient 1h après, il a trouvé une fille qui a appelé au téléphone sa sœur qui elle parlait anglais. Cette dernière a appelé pour nous et nous a donné toutes les infos, donc il y a un bateau aujourd’hui mais on sera trop court, et un après demain, le prix cher : 42000 roubles, et le temps 4jours. On l’invite pour prendre un verre ce soir pour la remercier, malheureusement elle n’a pas le temps, elle part dans 2 jours de Mirny.

Objectif numéro 2 de la journée, comme on a le temps, la lame avant. Trouver une pièce de sprinter ici c’est mort, le plus proche concessionnaire est a Novossibirsk, donc on cherche une lame d’autre chose que nous pourrions adapter. Nous faisons le tour de la ville et nous arrêtons dans le premier endroit où nous pourrions trouver notre bonheur, une casse. C’est de la vraie casse à métaux, Kamaz, ailes d’avions, pales d’hélicoptères, en particulier des pales de MI 26 le plus gros hélico du monde. On fait un premier tour sans trouver notre bonheur, nous demandons à un employé, il nous dit d’attendre le patron qui arrive dans les 2 mins. Nous faisons un tour avec eux, on trouve éventuellement des morceaux qui pourraient faire l’affaire, mais ce n’est pas le top. Nous leur expliquons que nous allons faire un tour en ville et que nous reviendrons si nous ne trouvons pas mieux. Là le patron insiste pour nous amener dans sa voiture faire le tour des magasins. Nous montons donc avec lui et nous faisons le tour des magasins mais nous ne trouvons rien de mieux qu’à la casse. Dans le premier magasin le vendeur parle anglais, très sympa, mais il nous impressionne en nous expliquant que lorsqu’il était à Amsterdam tous les français qu’il a croisé étaient noirs et que pour lui il ne devait habiter en France que les français blancs. Un racisme absolument assumé.

Nous retournons à la casse, il nous indique un endroit où nous pouvons faire la mécanique. Nous démontons la partie cassé de la lame et re répartissons les lames à la masse avec une chandelle de luxe, un énorme IPN. Nous leur prenons finalement en sécurité des lames de ressort de Kamaz qu’ils nous avaient proposé. Ils nous les taillent à la forme et à la longueur que nous décidons. Nous voulons aussi leur acheter la grosse masse que nous avons utilisée. Le patron refuse qu’on paye quoi que ce soit, nous insistons alors pour lui donner quelques bières pour lui et l’équipe, même chose il refuse catégoriquement.

Nous partons pour chercher une banque pour sortir de l’argent, malheureusement impossible de sortir dans les distributeurs plus de 150€ en 1 fois. Nous partons donc voir le belvédère de la ville sur la mine de diamants à ciel ouvert, c’est impressionnant.

Nous revenons tard au campement de la veille et nous faisons le brochet au gril sur le feu. Nous nous couchons alors que le soleil se lève à 2h.