Nous reprenons la route tôt, à 7h nous sommes parti. Paysages absolument magnifiques. Nous croisons des 4x4 d’une expédition en arrivant dans la plaine avant la rivière. Vu la tête des 4x4, ils sont forcément russe, cela ne manque pas, les russes en expéditions c’est inimitable, des golgottes go pro à la main, drone, à filmer en faisant des commentaires en russe, bref on se marre bien 5 mins et on repart.

On arrive à la rivière, on regarde ou passer, et nous trouvons un endroit qui nous semble pas mal avec peu d’eau. Un mongol nous fait signe de passer par un autre endroit, nous ne sommes pas sûr, le mongol voyant Olivier partir à pied pour vérifier lui prête son cheval, j’ai devant moi le Grand Olivier Khan en reconnaissance d’un gué ! Bref en effet c’est le meilleur endroit, je passe avec le camion sans problème, nous remercions les mongols et leur donnons des paquets de gâteaux. Ici leur figure est vraiment différente, beaucoup moins asiatique.

Nous croisons 2 nantais à moto dont un avec une 750 cagiva de 1997 ! Nous nous arrêtons discutons, ils sont court en essence, et n’ont pas de monnaie mongole, il n’y avait pas de distributeurs à la ville après la frontière et le premier distributeur est à Ulaangom à 200km. Nous leur donnons ce qui nous reste d’essence dans le jerrican, je démonte le réservoir de la 350 pour leur donner ce qui reste dedans. Nous leur donnons également de la monnaie mongole pour qu’ils puissent mettre suffisamment d’essence pour arriver jusqu’à Ulaangom.

Nous arrivons à la dernière ville avant la frontière, Tsagaanuur, vers 15h. Les abords sont absolument ignobles, des ruines d’ancienne ville soviétique en ruine avec des grillages autour de la ville. La seule pompe à essence ne m’inspire pas confiance, nous ferons le plein côté russe. Des policiers nous arrêtent ils contrôlent juste l’assurance et nous laissent partir. Nous faisons le plein de provisions et prenons la direction de la frontière à 50km. Nous sommes sur du mauvais goudron puis à 20kms revenons sur de la piste. Nous croisons Seen, un sud-coréen sur son scooter 100cm^3, 4 temps Honda, on sympathise, il est parti il y a 1 mois de Corée du sud, et veut aller jusqu’en Afrique du sud en 2ans. On lui propose de camper ensemble ce soir après la frontière. Nous arrivons finalement à la frontière vers 16h. Coté mongole rien de particulier il faut juste les 3 ou 4 tampons sur le papier, les douaniers jouent sur leur PC sans aucune gêne, au regard de tous. Ils ouvrent juste la porte arrière et voient la moto, cela leur pose problème car elle n’est pas enregistrée dans leur PC, ils font donc une entrée sortie de la moto en la mettant sur le passeport d’Olivier et c’est tout bon, on sent qu’ils regrettent de l’avoir vue. Quelques km sur la piste dans le no man ‘s land mongol et nous arrivons à la frontière elle-même. Un Russe contrôle rapidement nos passeports et ouvre la gille et …. nous retrouvons le goudron !!!

Nous sommes dans le no man’s land russe pour 20kms, nous roulons à 50 pour ne pas faire chauffer les pneus, nous sommes dégonflés mais nous ne voulons pas nous arrêter ici pour regonfler. De plus, à la frontière mongole, il y avait 3 américains en moto dernière nous, nous ne voulons surtout pas qu’ils nous passent devant avant la frontière russe, on pense que côté russe, ils vont mettre trois plombe. On arrive enfin au contrôle, les russes nous donnent les papiers à remplir en nous disant de nous dépêcher, ils sont pressés de partir, tamponnage du passeport rapide. Contrôle rapide lui aussi quand je leur ouvre la porte arrière, ils comprennent que leur demande de sortir nos sacs ne mènera à rien. Ils nous demandent juste de sortir la trousse de secours, ouvrent une valise et la trousse de toilette d’Olivier. Pas de chance, il y a encore de un médicament avec de la codéine (interdite en Russie) de quand il avait mal à l’épaule, sympa, ils lui demandent juste de promettre de le jeter avant de sortir de Russie. Je m’attaque les papiers du camion, je tombe sur un connard qui me faire remplir 7 fois le même formulaire en me trouvant à chaque fois une nouvelle faute dans le précédent.

On sort enfin, on n’a mis que 2h30, on regonfle les pneus, faisons 20 kms avec notre pote coréen, prenons une piste sur le côté et nous arrêtons pour la nuit. On se sort une bière et on passe une super soirée avec Seen. Il aime beaucoup Totor, qui est « not faincy »