Il a beaucoup soufflé cette nuit, Hyppolite a finalement dormi sur les sièges avant et non dans la tente. Après un dernier café, il nous quitte et reprend sa route à vélo, nous avons passé presque 2 mois ensemble. On reprend la route tranquillement, notre objectif aujourd’hui la mécanique ! Avant de rejoindre la grande route, nous nous arrêtons en bordure du village sur le bord de la route pour faire le roulement de palier d’arbre de transmission dont le bruit est maintenant continu, d’ici nous pouvons aller à pied trouver un étau si besoin. On démonte et constatons un jeu de 5 dixièmes entre l’arbre et la bague intérieur du roulement. Le roulement a battu sur l’arbre ! Appel en France pour analyse de la situation puis on remonte le nouveau avec des changements de positions de cales pour tenter de le mettre sur une partie qui n’a pas été attaquée. Un certain nombre de personnes s’arrêtent pour voir si nous avons besoin d’aide et discuter en anglais, on fait quelques selfi et reprenons notre route vers la station essence. Le bruit reprend, je passe sous le camion, l’arbre est chaud proche du roulement, cela continue à battre. On fait le plein à la station-service et demandons à utiliser une prise pour pouvoir souder, le gérant accepte gentiment et vient nous voir régulièrement pour voir si tout va bien. On re démonte, j’utilise le dremel pour me faire de la place pour passer l’électrode pour faire des points de soudures entre l’arbre et la cage intérieure du roulement, c’était le dernier outil que nous n’avions pas encore utilisé… On remonte tout, remercions le gérant et reprenons la route. Il est 17h. Alors que nous sortons de la station-service, quelqu’un arrive à notre hauteur en voiture et nous tend un pain sucré fourré, les iraniens sont vraiment incroyables !! On revient à la ville frontière pour changer de l’argent et comprendre pourquoi notre carte sim Iranienne ne marche plus. A savoir, les cartes irancell ne sont plus utilisables après 3 mois d’inactivité, nous rachetons donc une carte sim. Il fait déjà nuit noir, nous nous arrêtons dans un petit resto, puis après un bon riz avec une brochette de kebab, nous reprenons la route pour sortir de la ville et aller vers le centre des terres. La route fait la frontière avec l’Azerbaïdjan, il y a forcément beaucoup de postes de militaires et beaucoup de vie sur cette route qui semble très passante. Je fais les 50 kms pour sortir de la zone frontalière et nous nous arrêtons pour la nuit un peu écartés de la route.