Je me réveil tôt et vais grimper sur la petite montagne pour voir le lever de soleil, c’est superbe. Le vent souffle toujours aussi fort, par moment, on l’entend descendre de la vallée avant de le sentir. Cette nuit encore il a fait froid, l’eau qui est restée dehors est gelée.

Après hésitations, nous revenons sur nos pas pour reprendre la route principale. L’autre option envisagée était de continuer la piste qui nous aurait amené au même endroit, mais il nous aurait fallu une autorisation (que l’on ne peut obtenir qu’à Khorog) et nous n’avons aucune idée de la qualité de la piste.

A un col à 4300m, nous croisons une anglaise à vélo, nous discutons et prenons un café dans le camion alors qu’Eole souffle très très fort à l’extérieur. Elle est partie d’Angleterre, elle vient de faire le Pamir en partant de Och et en y revenant et va jusqu’en Inde en passant par la Chine et le Pakistan. Pour avoir ses 2 visas, elle a dû envoyer son passeport en Angleterre et attendre 6 semaines à Och. Chacun reprend sa route et nous arrivons finalement en début d’après-midi à Alichur après plusieurs heures de route toujours aussi superbe et lente. Nous trouvons juste ce qu’il nous faut, du pain, qu’une femme parlant un peu anglais et nous trouvant au milieu du village nous procure. Sur la carte, nous voyons un geyser à une 20aines de km de la route principale, nous décidons de suivre une piste pour l’atteindre. Nous commençons par un gros pierrier à côté de la rivière, c’est chaud, mais finalement on passe sans ouvrir les pneus. Les paysages sont superbes, et la piste est technique, alternant montée descentes, cailloux et marécages asséchés, brefs je varie de 1ére courte avec 4x4 à 2nd rapide. Avant une grosse décente suivie d’un marrais qui ne semble pas asséché, nous partons en reconnaissance avec Olivier. Il y a un franchissement de rivière qui nous sera impossible avec Totor, une ornière de camion est trop haute, nous allons toucher avec notre pont et nous ne pouvons monter sur l’ornière, les côtés sont en mur de pierre. Bref c’est demi-tour, nous cherchons encore d’autre pistes qui iraient au geyser mais encore une fois, elles sont impraticables pour nous. Il est tard, Nous tentons de revenir sur la route principale mais sans repasser par le pierrier. Nous essayons une piste mais c’est encore un échec, il nous faut traverser un ancien lac salé asséché mais nous avons trop peur de casser la croute dure et de rester tankés au milieu.

Il est tard, nous revenons sur la piste principale et nous arrêtons entre 2 montées pour la nuit.

Le vent est encore fort, il fait froid, comme hier, nous mangeons et cuisinons dans le camion. Après quelques tours de tarot, nous allons nous coucher.