On se réveille au milieu des steppes mongoles : le pied. Je sors et retrouve Thierry, on discute des différentes choses à faire sur le camion. Les femmes mongoles sont allées chercher un bouc, les hommes arrivent avec un marteau et un couteau ; cela ne va pas bien se passer pour lui.

Je vais voir Lara et Olivier qui sont encore au lit et leur demande fièrement : « Petit déjeuner au bouc cela vous tente ? »

On attaque la rotule de direction intérieure, forcément il faut une clé plate supérieur à 32 que nous n’avons pas, ce sera donc à la pince étau et au démonte pneu pour faire rallonge. Bref on y arrive, les mongols viennent nous chercher pour manger, ils nous offrent d’abord du lait et du beurre avec du pain. Puis arrive la bête ou plutôt les abats qu’ils ont fait cuire ; il est 10h ! Lara devient végétarienne, Thierry conseille un morceau de cœur à maman qui s’avèrera être de la rate. Elle ne supporte pas vraiment et sort pour aller vomir derrière le camion. C’est finalement avec Olivier que nous faisons honneur à leur plat, Thierry ne nous suivant pas vraiment. Cœur, trippes, foie, estomac avec le sang, faisant un type de boudin, le tout cuit dans l’eau bouillante c’est très très bon.

On ne finira pas le plat qu’ils nous ont servi il y en a beaucoup trop, surtout pour 2.

Nous finissons la mécanique, les plaquettes côté droit que nous n’avons pas faite hier, réglage de câble de boite et parallélisme. Puis nous sortons des pinces de batterie dont nous ne nous servons pas et remplaçons les simples fils que notre hôte utilise pour connecter son panneau solaire à sa batterie.

Les yourtes sont richement décorées, une structure à croisillons de bois pour les murs recouvert de 2 couches d’isolant en laine puis d’une toile. La charpente est circulaire en bois et le dessus est en plastique transparent permettant l’entrée de lumière et la ventilation : toutes les 2 réglables. Un trou est fait dans ce plastique permettant de mettre la cheminée du poêle qui est au milieu de la pièce. Le mobilier est simple, 3 commodes en bois un lit qui fait siège de chaque côté. La commode de l’entrée à droite est pour la vaisselle et la nourriture, en face 2 commodes pour les affaires personnelles et à gauche l’électricité, la batterie le téléphone portable. Au-dessus de la porte, la scie et au centre entre les 2 piliers centraux le poêle et une corde au centre de la yourte pour suspendre du poids en cas de grand vent.

Olivier s’est tordu la cheville en descendant du camion, nos hôtes lui mettent un cataplasme d’argile. Nous leur offrons des plaquettes de chocolat et prenons un dernier bol de lait puis nous prenons congé et repartons vers le sud : direction le désert de Gobi, il est 14H. Chacun commence à trouver sa place et forcement à râler.

Nous roulons quelques heures, passons une petite ville, dans une station-service j’achète 2l de liquide de frein, il faut que nous changions les durites arrières que les filles ont ramené. A moins de 2€ le litre pour du Dot 4, je ne me prive pas.

Vers 6h nous commençons à chercher un coin sympa pour passer la nuit, après 2 chemins qui menaient vers des youtres, le 3 éme est le bon. Sans visuel sur la route nous sortons de la piste et allons-nous poser quelques dizaines de mètres plus loin.

Au milieu de la steppe mongole, nous sortons la table la bière et le jeu de tarot. Quel bonheur de pouvoir prendre un apéro sans avoir sa colonie de moustiques personnelle, sans une petite bête, après ces presque 2 mois en Sibérie.

On commence à préparer le repas, l’eau bout entre 2 parties de tarot et je me trompe dans le dosage des pates un bon 1,7kg pour 5, on ne va pas mourir de faim. Ce sera le classique oignons, saucisse, sauce tomate pates.