Démarrage très tranquille, on part finalement vers 11h, on se retrouvera sur la route avec les Québécois. La route est toujours aussi belle, la vallée est assez étroite et la route est donc fortement soumise aux éboulements, donc plus la vallée s’élargit, meilleure est la route. On passe un premier poste de police un simple contrôle des passeports, ils notent dans le carnet des infos des passeports puis nous laissent passer. Tout le monde continue de nous saluer dans la rue. Dans un des villages, on prend un militaire en stop, c’est un garde-frontière, il parle quelques mots d’anglais, sa femme est prof d’anglais dans son village à la frontière ouzbek. Il nous indique une zone au sud où visiblement il y a les trafiquants d’opium et l’armée qui s’affrontent, à l’endroit où la vallée est beaucoup plus large et donc plus poreuse. Il nous fait arrêter pour nous montrer un point de vue à 200m de la route. Les Québécois nous rattrapent à ce moment-là, ils viennent avec nous. C’est en fait une caserne en construction par les chinois, on a donc le droit à une visite guidée de la future caserne. Les camions que nous croisons vont en chine, rien d’étonnant donc que le gouvernement chinois sécurise une de ses lignes de commerce. On le dépose finalement quelques Km plus loin à sa caserne actuelle. Depuis Khorog, la présence militaire est beaucoup plus visible sans être pour autant avec des check points intempestifs.

On passe un 2 éme check point justement, c’est le seul où ils veulent voir les papiers du véhicule. Ils tentent de me demander de transporter un cagot de pomme, je fais mine de ne pas comprendre, ne parlant pas russe. Le coup des pommes à l’opium je ne préfère pas essayer. Ils n’insistent pas trop puis nous laissent passer, mais ne notent pas dans leur cahier le passeport d’Hyppolite, probablement trop la flemme.

A certain endroits, la piste est si étroite et à flanc de falaise qu’on attend sur des longs passages que les camions passent pour ne pas avoir à les croiser au mauvais endroit. Coté afghan, ils sont en train de faire la route à flanc de falaise également et donc à la dynamite !

Dans un petit village, on fait quelques courses, ici encore quelqu’un parle anglais.

Finalement on se pose avec les Québécois juste avant la tombée de la nuit sur une zone dégagée en face d’un village afghan. On n’a fait que 120km encore aujourd’hui.