Une trentaines de km après Samsun, alors que nous cherchons un bon endroit pour passer la nuit depuis plusieurs heures, nous nous engageons sur des chemins de plus en plus petit pour finalement arriver après 15km dans un emplacement rêvé avec vu sur la mer. Après autorisation des paysans de la zone, nous nous installons pour la nuit. Seule ombre au tableau, nous sommes juste en face de la mosquée en construction mais dont le muezzine a déjà pris possession et il a de la voix. Nous passons la journée du lendemain à faire des vérifications mécanique, tester les capacités de Totor dans le sable, essayer le gonfleur et glander (non, lire cela fait beaucoup plus classe). Mais tout cela était trop beau, sur le coup de 14H le maire du coin, petit comptable bien rondouillard vient nous voir pour nous dire que nous devons quitter les lieux (avec les signes car il ne parle pas mieux anglais que nous turc). Même en essayant d’argumenter que nous avions vu avec les villageois du coin (lesquels nous avaient donné de la salade et du sellerie) rien n’y fait, après avoir pris en photo les passeports, la plaque du camion et nous devant le camion, il nous raccompagne jusqu’à la sortie du village.


Nous reprenons donc notre route jusqu’à Yason ou nous trouvons finalement un coin face à la mer pour la nuit.


Nous y séjournerons finalement 2 nuit, pour l’essentiel cloitré dans le camion sous une pluie battante, et à discuter avec un groupe d’amis venant boire des coups après le travail.


Nous continuons notre route avec comme objectif de se trouver un coin pour dormir proche d’une rivière. Cela nous occupera une grande partie de la journée pour au final arriver sur un accotement un peu plus large que les autres en bord de rivière. Toujours sous la pluie, certaines choses ne changent pas, nous commençons à préparer à manger l’eau des pates arrivant à ébullition quand la gendarmerie arrive en voiture banalisée. Un grand moment quand le gendarme avec mitraillette ouvre la porte arrière et voit Olivier un morceau de saucisse sur le couteau dans une main et les pates dans l’autre. Ils nous expliquent que c’est dangereux, qu’on ne peut pas rester là et que nous devons les suivre jusqu’à la petrol station. Olivier encore dans le coffre, la vinaigrette se renversant forcément, l’eau arrivée à ébullition jetée hors du camion nous les suivons pour nous garer devant un immeuble face à la petrol station. Le temps de faire les pâtes et voilà les policiers qui débarquent à leur tour. Appelés par les personnes de l’immeuble ils nous indiquent un autre emplacement, on négocie le déplacement à après avoir mangé (faut pas déconner non plus). On se pose 500m plus loin sur un parking entre la mer et la 4 voies. Même objectif le lendemain mais on repère une autre route que celle longeant la côte pour aller à Trabzon. Toujours en longeant la rivière, nous trouvons enfin l’endroit parfait (le camion non visible de la route, juste sur la rivière) pour nous poser un jour ou 2. Cette fois nous avons eu le temps de nous faire un café, et la gendarmerie en civile est arrivée. Pour une fois l’un d’entre eux parlait anglais, et il nous explique qu’ils ont été appelés par des habitants qui avaient peur que nous soyons des terroristes et que nous devons partir. Ayant rencontré des personnes du coin 15 mins avant et ayant eu leur approbation pour rester, nous sommes surpris essayons de négocier un peu mais en vain. Nous reprenons donc la route pour la troisième fois en moins de 24h.


Il commence à neiger quand nous prenons un jeune de 88ans en stop, nous l’amenons jusqu’à sa destination ou il insiste pour nous payer le thé.


Nous continuons notre chemin en direction d’un monastère quand dans un col sous la neige, Totor allume son témoin moteur, cale, s’arrête mais redémarre aussi sec et fonctionne normalement pour le reste du trajet, plus de peur que de mal pour le moment.


Nous arrivons enfin à destination alors que nous arrivons au monastère (fermé pour restauration jusqu’en aout 2018) nous rencontrons Nurullah et sa copine. Ils sont de Trabzon et sont venu en stop avec un groupe d’amis. Nous continuons tous les 7 dans Totor notre route jusqu’à Trabzon où ils nous font découvrir la ville et nous invitent à passer la nuit dans leur colocation. Nous partons le lendemain avec Sabah et Emre, des stambouliotes qui faisaient partie du groupe d’amis, en direction d’Ayder.