Réveil 6h30, on bouge juste un peu le camion pour être sur le goudron de la station-service. Je m’attaque aux plaquettes, je commence à lever le camion et le cric, d’origine Mercedes, lâche. C’est le joint en téflon qui compresse un joint torique qui a cassé, nouvel objectif à Ulan Bator trouver un cric ou un joint.

Un café et nous sommes partis. Sur la route encore quelques péages, on propose des roubles et on nous fait passer sans payer. On a le droit aux bouchons de Ulan Bator. il nous faudra 1h pour faire 10kms et arriver à l’hôtel pour récupérer poupon la peste et mère poule, Lara et Dominique (ma sœur et ma mère). On charge tout le monde et on reprend la direction des mécanos pour chercher un cric. Nous n’en trouvons pas un qui a autant de débattement que le nôtre, tant pis, nous ferons avec des cales de bois, et achetons un 32t chinois, probablement un 6t européen. Sur le parking de station-service, nous changeons les plaquettes d’un côté avec Thierry pendant que Olivier et les filles vont faire quelques courses. Nous avons des reproches de la pompiste, l’autre coté attendra. Tout le monde revient des courses et nous voilà parti pour sortir d’Ulan Bator, direction le désert de Gobi.

La route est bonne et beaucoup plus large que celle reliant la frontière Russe à Ulan bator. Paysages de steppes montagneuses superbes, tout le long du trajet. Il est 6h nous commençons à chercher un endroit pour passer la nuit. Olivier repère un lac avec une petite route blanche à une 20aine de kms de la route principale. Nous nous engageons sur la piste, un passage boueux technique ou on passe le 4X4 et les vitesses lentes et nous passons mais de peu, il faut dire. Aigles sur le bord de la piste qui prennent la pause, renard au loin, et petites gerbilles qui courent devant le camion. Des troupeaux de vaches, de chèvres et de chevaux se baladent, les yourtes sont éparpillées dans toute la steppe.

Nous arrivons en vue du lac, il semble que les bords sont boueux ; nous allons éviter. On monte donc tout droit hors de la piste sur la colline avoisinante. On est à plat, à 2km derrière nous : 2 yourtes. On commence à tout sortir pour réaménager avec l’arrivée des filles. Elles ont amené avec elles des choses utiles comme un alternateur, une tête de cardan, une pompe à eau et autre… Thierry et Lara resserrent un roulement de roue. Le ciel s’assombrit, nous re-rangeons tout rapidement.

Un mongol arrive en moto nous discutons par des gestes et avec le super dictionnaire mongol français que Thierry à fait venir avec les filles. L’avantage de ce dictionnaire est qu’il n’est que dans un sens mongol vers français, très pratique pour trouver un mot en français ! Nous utiliserons donc le dictionnaire sans internet anglais – mongol (et inversement) que j’ai téléchargé sur mon téléphone il y a quelques jours.

Le mongol nous propose de venir chez lui, Thierry refuse, il repart avec sa moto. Discussion soutenue à la Porteilla Fournier, à propos du refus de Thierry, j’avais prévenu Olivier il savait dans quoi il s’embarquait.

On sort bière petit biscuits et jeu de Tarot, Dominique à un super jeu. Mais pas de chance le mongol revient avec son petit fis et un gros pot de yaourt de ses vaches. On trinque ensemble puis il nous réinvite à venir à côté de sa yourte. On le suit avec le camion et nous posons à l’endroit qu’il nous indique derrière sa yourte.

Il y a 2 yourtes la sienne et celle de son frère, ils nous invitent à rentrer et nous offrent du lait chaud et fromage. La discussion est difficile ils ne parlent pas du tout anglais et le dictionnaire n’est que du mot à mot.

Ils nous proposent de dormir dans la yourte, nous préférons refuser pour ne pas les obliger à coucher parterre et allons dormir dans le camion pour Olivier Lara et moi, et dans la tente pour Thierry et Dominique.