Nous nous réveillons avec le bruit les dromadaires qui viennent à l’abreuvoir, un chamelier habillé en militaire nous regarde dormir. Il restera avec nous pendant la majorité de la journée sans que nous puissions communiquer avec lui, ni que nous comprenions ce qu’il faisait là, les dromadaires n’étant resté qu’une 15 aine de minute à l’abreuvoir. Je pars faire un tour de moto un peu avant 9h, je fais 20 mins vers le sud et je tombe sur une barrière à perte de vu avec des panneaux tous les 500m. Demi-tour, ranger la go pro qui heureusement ne filmait pas et faire quelques km dans le sens opposé à la barrière. Je m’éclate pendant 2h30 au milieu du désert variant les plaisirs entre caillou sable et collines, croisant une dromadaire et son petit ainsi que de multiples lézard fuyant sur mon chemin.


Je rentre au campement ou Olivier revient bientôt accompagné du fils du propriétaire. Ils étaient allé chercher de la glace qui en fondant nous procura de l’eau fraiche pour toute l’après-midi. Le fils du propriétaire fait un tour avec la moto puis propose à Batiste qui s’était préparé de monter derrière lui. Au bout de 5 mins nous les voyons revenir Batiste hurlant « c’est un malade ce type » ! En effet il avait l’air de rouler vraiment fort. Le fils du propriétaire repart à ses occupations et Batiste part faire un tour de moto.


Les heures passent et Batiste ne revient toujours pas. Au bout de 3h Olivier et Antony vont faire un tour autour du campement pour voir s’ils l’aperçoivent tandis que je reste au campement au cas où il revienne. Ils ne l’ont pas aperçu, nous cherchons à l’appeler sur mon téléphone, que je lui avais laissé dans la veste, avec son téléphone dont Antony a deviné le code PIN. Pas de réponse. Je pars avec le camion et Antony sur la galerie jumelles aux yeux pour parcourir les pistes autour du campement persuadé qu’il lui est forcément arrivé quelque chose vu qu’il a le GPS du téléphone avec l’emplacement du camion. L’orage gronde puis éclate et notre amis n’est toujours pas en vue. Alors que nous rentrons au campement, nous passons devant la station-service, nous croyons voir la moto, nous nous arrêtons et c’est bien notre ami sain et sauf à côté de la moto !!


Pour la petite histoire, il a calé dans le sable avec la moto et n’a pas réussi à la redémarrer, ne trouvant pas sur le GPS le point correspondant au campement (pourtant le seul à côté de la route), il est parti chercher de l’aide dans une ferme proche. Ils ont montés la moto sur un pick up et l’ont ramenée à un mécanicien qui l’a faite redémarrer. Reprenant la route, l’orage grondant il s’arrête à la station-service ou nous l’avons retrouvé. Mais pourquoi n’a-t-il pas utilisé le téléphone ? Sachant que le sien était éteint il n’a pas imaginé que nous découvrirons son code de carte SIM. Et pourquoi n’a-t-il pas répondu à nos appels ? Je ne sais par quelle magie quand j’ai repris le téléphone il était sur mode avion !! Bref notre ami est avec nous sain et sauf c’est le principal, il reste maintenant à réglé le problème de la police qui est arrivé 5mins avant nous et heureusement pour notre ami nous avons son passeport qu’il avait oublié au campement. Une demi-heure de discussion au téléphone sous l’orage avec un policier parlant anglais, 3x les mêmes questions sur ce que nous faisons là où nous allons, ma profession, expliquer qu’Olivier est resté au campement, ce que nous avons pris en photo etc. Finalement, nous suivons les policiers jusqu’à leur base pour remplir des papiers pour qu’ils nous rendent nos passeports.

Nous revenons au campement avec l’impression avec Antony de ramener l’enfant terrible à la maison!


Le fils du propriétaire revient avec 2 jeunes amis dont un avec son violon et qui ne sait pas parler mais hurler. Ce dernier a la capacité de nous énerver assez rapidement, notre hôte le sent est après une petite heure, ils nous laissent. Le propriétaire vient un peu plus tard dans la soirée, nous lui proposons de manger avec nous, il accepte et amène un pain et des radis dont les feuilles se mangent. Nous passons un repas mémorable puis avant qu’il ne parte nous faisons quelques photos avec lui et sa mythique moustache. Nous dormons dans le camion avec Olivier tandis que Batiste et Antony prennent la tente 3s et la mettent dans la cour couverte. Cette nuit encore, il pleuvra des cordes.