7h15 départ aéroport de Genève sous un début de journée radieux, escale de 45 mins à Vienne, toujours pas un nuage à l’horizon. L’aéroport est particulièrement neuf, tout est automatisé, plus de contrôle du douanier, on scanne notre propre passeport dans la machine qui, après une reconnaissance faciale, nous laisse passer ; même chose pour l’embarquement, un tourniquet laisse passer sitôt que l’on lui a présenté notre code barre sur le téléphone ! Dans le bus qui m’amène au pied de l’avion cela parle russe et plus allemand !

Arrivée Krasnodar 14h avec un petit 20mins de retard, et là c’est douche froide au sens propre, c’est gris, il pleut, heureusement que Veronika (ma copine) m’a dit de ne prendre que des vêtements d’été, il y a 2 jours il faisait 30°C et grand soleil sois disant. Pour être raccord avec la météo, l’ambiance d’URSS de l’aéroport me fait vraiment me demander ce que je fais là ! Ici le contrôle des passeports ce n’est pas une machine, mais une douanière dans le style et les directives précises !

 Veronika m’attend à la sortie de l’aéroport, nous rejoignons son père à la voiture, je vais habiter chez eux pendant cette première semaine, Veronika travaille et n’a ses vacances qu’à partir de la semaine prochaine. A ce moment-là, nous irons faire un tour sur la mer noire de Sotchi à la Crimée.

 

Comme vous vous en doutez, je ne vais pas détailler ces quelques jours, mais juste faire un résumer des différents points qui m’ont interpelé.

Etre grand et blond en Russie c’est cool je me fonds complétement dans le paysage, tout le monde me prend pour un local. Krasnodar est une ville en pleine construction, beaucoup de nouveaux immeubles d’habitation dans le quartier ou habitent Veronika et ses parents. Les balcons en style russe sont fermés pour pouvoir les utiliser l’hiver et équipés de moustiquaires sur les fenêtres pour l’été. Même si ici les températures ne descendent pas très bas, -5 °C max, le concept sibérien est appliqué ; le vent, lui, est un plus gros problème. Le prix des appartements est relativement peu élevé en comparaison des voitures qui se garent en bas, j’ai du mal à comprendre comment certains ont une voiture de la valeur de leur appartement, surtout au vu des salaires. La Porche Cayenne ou la belle Mercedes ne sont pas que des cas isolés ce qui renforce mon incompréhension.

Mais la conversion au capitalisme n’a vraiment pas profité à tout le monde, le repos dominical n’existe plus, beaucoup d’entreprises travaillent 6 jours/7 et les magasins sont ouverts 7jours/7, le tout pour des salaires un peu supérieurs à 300€. Lors de mon précédent passage en Russie, je n’avais pas croisé de mendiants, ici si.

Krasnodar est une ville verte qui respire d’un peu moins d’un millions d’habitants. De l’appartement des parents de Veronika, je suis au centre-ville en 1h à pied. Ville sympa avec des vielles maisons dans le centre-ville qui ont gardé leur authenticité qui rime pour certaines avec vétusté. Mais aussi de grands et beaux parcs et une avenue rouge avec un terre-plein central piéton et ombragé.

La proportion de femmes dans la population est surprenante, je me suis amusé à un comptage dans le bus 5 hommes 15 femmes ! L’explication de l’espérance de vie, 60 ans pour les hommes, 74 pour les femmes, ne me convainc qu’à moitié ; je pense qu’il y a aussi autre chose peut-être génétique.

Bon, allez, un coup sur l’arrivée dans la belle-famille quand même, mais bref juste les grands moments. Déjà ils sont très sympas et pour la communication les outils de traductions informatiques fonctionnent très bien et me permettent d’avoir des conversations avec les parents de Veronika sans avoir tout le temps recours à elle pour la traduction. J’ai donc eu droit à l’interrogatoire de la belle-mère via Google translate ! Le grand repas du samedi soir c’est bien passé, même en ayant loupé l’inloupable, une mousse au chocolat ! Ils ne connaissaient pas, donc ils ont trouvé cela bon…. du moins c’est ce qu’ils m’ont dit. Galina, la mère de Veronika, apprécie que je ne suive pas son mari à la vodka. Les différents plats russes sont bons, pylmini, borscht, et autres dont je n’ai pas retenu le nom, dans l’idée tout est cuit à l’eau, adieu délicieux beurre ou huile… Le thé est vraiment ancré dans la culture, plusieurs par jours, le café lui est soluble ou jus de chaussette.