Nous reprenons la route, après avoir traversé les marais de la plaine de l’Aldan, nous arrivons dans les montagnes. Le paysage est magnifique, nous passons des ponts en bois, les photos parlent d’elle-même. Nous croisons 2 motards en BMW GS avec la poussière, cela ne doit vraiment pas être une partie de plaisir. 

Nous prenons des autostoppeurs, Alex et Andreï, 2 moscovites parlant un anglais parfait qui vont jusqu’ Magadan puis Anadyr en Chukotka. Il on fait leur demande directement au FSB en envoyant un mail sur leur site et en 2 semaines ils ont eu un retour par mail leur indiquant que leur demande a été acceptée puis ils ont reçu leurs papiers par la poste quelques jours après.


Après un arrêt transfert de carburant entre les réservoirs nous reprenons la route et arrivons sur des plateaux entre toundra, rivières glacées et marais. Nous laissons nos amis à l’embranchement entre la nouvelle et l’ancienne route en espérant pour eux qu’ils n’aient pas à attendre 14h comme la dernière fois. Nous sommes sur l’ancienne route, la qualité est différente les trous sont plus nombreux mais elle reste correcte, les paysages sont sublimes. Nous prenons plusieurs ponts en bois, un est effondré nous passons à gué à côté. Nous arrivons finalement à 22h (nous avons encore pris une 1 de décalage) au village de Tomtor, à côté du point le plus froid du monde, -71,2 °C. C’est un plateau marécageux avec des marres d’eau croupie jusque dans la ville. Quelques mines probablement d’or expliquent la présence humaine. Nous nous arrêtons au bord de la rivière juste après le village. Un pécheur arrive avec son side, 250cm3 2T. Il est moldave, il est arrivé ici en 86, et il a appris le français à l’école, il a quelques maigres restes. Il nous quitte et comme nous nous y attendions les moustiques arrivent en masse. Nous n’en n’avons jamais vu autant, nous nous déplaçons chacun avec notre cheptel personnel. Il faut faire attention en mangeant de ne pas trop en avaler. Définitivement, le seul anti moustique qui marche et celui que nous avons trouvé à Omsk, celui que nous avons acheté à Iakoutsk pourtant de la même marque ne vaut rien.

Thierry et Olivier redorment dehors avec la moustiquaire, je retente le camion en calfeutrant tout.