A 3h, je suis réveillé par une vague qui commence à toucher le bord de la tente. J’attends, c’est peut être un coup de pas de chance, à la 3éme je range tout et bouge un peu plus haut à un autre endroit que j’ai repéré. Je dessale la tente avec la douche puis la laisse ouverte pour la faire sécher. Je n’arrive pas à me rendormir, sur le plaid et le sac je passe plusieurs heures à somnoler. Je suis juste à côté de l’entrée de la plage, je discute avec différentes personnes, notamment Felix, qui est plongeur dans une ferme perlière des Tuamotus, il garde la maison de son patron à côté. Un des propriétaires d’une des parcelles du bord de mer me voit et repart. Une heure après 2 policiers viennent me voir, ma tente est toujours ouverte, pour la faire sécher. Ils me disent qu’il est interdit de camper ici pas de problème pour la journée mais la nuit je ne dois pas rester ici, sympa ils me disent eux aussi de vraiment faire attention à mes affaires. J’ai de la chance, j’ai eu hier soir Sophie Marie, et nous allons nous voir ce soir.

Je passe le reste de la journée à lire et somnoler dans la tente. Avec mes affaires et toutes les histoires que l’on m’a raconté dans les dernières 24h je n’ose plus quitter mes affaires. Je range mes affaires et part vers le parking. Je rencontre Frédéric qui vient de Nouvelle Calédonie en ayant vécu un peu en France, il est avec 2 sympathique polynésiens, dont la gardienne, gérante de la plage que je connais déjà de ce matin. Nous partageons une bière, je leur raconte mon histoire, Frédérique m’invite à dormir chez lui si je n’ai rien. En attendant Sophie Marie, Frédéric m’invite chez lui, son père lui loue une toute petite maison sur une parcelle du bord de mer, l’électricité se fait avec un panneau solaire. Il vit là avec sa copine. Sa vie semble avoir été compliquée, Sophie Marie m’appel elle est en train d’arriver. Je quitte Frédéric et la retrouve juste au bon moment.

Nous montons dans les collines de Faa au-dessus de l’aéroport. Je fais la connaissance d’Henri-Pierre son mari, Juliette et Rémi leurs enfants. Ils sont absolument adorables, et m’accueillent dans leur chambre d’ami. J’ai vraiment beaucoup de chance, avec les erreurs de base que j’ai faites, seul, l’absence de grandes plages publiques, la petite délinquance et la problématique du foncier à Tahiti, font que le camping sauvage en mode back pack n’est vraiment pas facile à ici.