Après la descente des montagnes verdoyantes contrastant fortement avec l’aridité coté iranien, nous passons le dernier poste frontière du no man’s land. Nous arrivons peu après sur Achgabad ou la cité fantôme, des avenues toutes neuves, des 2x3 voies entièrement vide, des immeubles d’un blanc immaculé au design futuriste. Où sont passés les habitants, tel est notre seul question. Le contraste avec l’Iran est saisissant, conduite à laquelle il faut que je me réadapte, des femmes non voilées et dont on revoit pour certaines les jambes, et surtout le frétillement, la vie dans la ville. Nous arrivons dans le centre-ville toujours aussi vide, nous nous garons devant le Sofitel pour retirer de l’argent en ce dimanche. Nous prenons la direction de Turkmenbachi le port sur la mer caspienne, en sortant d’ Achgabat nous tombons sur plusieurs cortèges de mariage qui prennent la totalité de la route. La route, une 2x3 voie est excellente, nous faisons des moyennes non atteinte en Europe, c’est simple c’est droit et plat désert (avec dromadaires sauvage) ou culture sur la droite et quelques montagnes au loin sur la gauche et ça pendant 430km jusqu’à notre arrêt pour le soir. Nous faisons le plein pour moins de 25ct d’euro le litre de gazole, même si le prix double par rapport à l’Iran cela reste honnête.


Nous nous arrêtons dans une ville sur la route pour acheter du pain, de très grandes allées à la soviétique avec d’immenses statues sur les ronds-points.


Nous nous arrêtons sur le côté de la route pour la nuit, l’orage grondant, le vent soufflant en forte rafale, nous ne nous éloignons pas trop de la route. L’ambiance est mystique. Nous avons fait une journée de 505km avec un passage de frontière. Nos amis ne montent pas la tente vu le vent, nous dormons tous les 4 dans le camion avec un sur les sièges avant et un parterre derrière les sièges avant.