Il a fait très froid cette nuit, la couche de glace dans la casserole est épaisse. Je vais laver une assiette dans la rivière, le temps de la sortir une couche de glace se forme dessus. On fait cuire le pain que j’ai préparé hier soir, ce n’est pas mauvais mais la farine ne convient pas et le pain n’est pas monté.

Nous reprenons la route, le camion a encore eu un peu de mal à démarrer. Les paysages sont indescriptibles, nous sommes dans des gorges. Nous arrivons à Langar, nous laissons une maitresse d’école que nous avions prise en stop dans le seul village précédent à 3km. La descente vers Langar est raide, je suis content de la faire en descendant. La vallée s’élargit en rejoignant une plus grosse vallée arrivant d’Afghanistan. Le paysage change et nous descendons en dessous des 3000m. La route s’améliore, c’est toujours de la piste, elle s’élargit et nous commençons à croiser d’autre véhicules que des 4x4. Nous passons plusieurs villages, la vallée est fertile, tout le monde nous salue, l’ambiance est très amicale et tranquille, et la température est bonne, voir chaude en journée. Les femmes ne sont pas toutes avec un foulard sur la tête, et quand c’est le cas c’est un foulard bien coloré et joyeux. La vallée est vraiment impressionnante, la rivière est très sableuse, voir vaseuse, on dirait le bassin d’Arcachon entre des montagnes. Après quelques courses, nous trouvons entre 2 villages un super coin pour la nuit au bord de la rivière. Nous avons toujours du mal à réaliser que l’Afghanistan est de l’autre côté de la rivière, il n’y a toujours pas de présence militaire visible, à part un poste frontière au niveau de Langar. Nous nous arrêtons alors qu’il n’est que 16h et profitons des paysages avec les sommets à plus de 7000 m.