On part enfin tôt du campement, les Québécois partent devant, on fait juste un petit arrêt pour le remplissage de l’eau et un brin de toilette pour certains et direction Douchanbé. La route est parfaite pendant plusieurs dizaines de km, puis après le passage d’un village, la route pourrie revient…

Un check point de policier, le plus âgé n’apprécie pas nos barbes, en nous montrant nos photos sur nos passeports où c’est bien pour lui et nos barbes actuelles. Il nous laisse finalement passer.

Une centaine de mètres plus loin, et c’est les militaires là on a le droit à faire noter les passeports dans leur grand cahier que personne ne regardera jamais. On est dans une descente, dans le sens opposé à nous, une voiture est arrêtée, capot ouvert, les personnes autour sont à la recherche d’eau probablement une chauffe moteur, on leur donne un de nos bidons, ils sont très heureux, ils s’attendaient plutôt à une bouteille. On prend en stop un chasseur en habit militaire, on l’amène jusque chez lui une dizaine de km plus loin, il nous propose de venir manger chez lui, on décline, on veut vraiment arriver à Douchanbé ce soir.

Petit à petit la route s’améliore, jusqu’à devenir de nouveau parfaite. On traverse d’immenses champs de cotons dans la plaine. Les policiers que nous croisons nous font au loin signe de nous arrêter puis voyant la plaque étrangère, nous font finalement signe de passer. Il est assez clair qu’ils ont eu la consigne de laisser les touristes en paix. Nous arrivons enfin à Douchanbé, sur l’avenue principale, large, arborée, avec un certain style russe, des policiers à tous les feux de signalisation. Les photos du grand timonier local ne sont pas uniquement dans tous les petits villages, Douchanbé ne fait pas exception à la règle. On trouve l’ambassade du Turkménistan, Olivier et Hyppolite vont voir les horaires d’ouvertures, 9h 30 et ouvert demain, parfait. On ne peut pas dormir dans le coin comme à notre habitude. On trouve un endroit parfait pour passer la nuit à moins de 3kms. On met les rideaux en place dans le camion et partons manger en ville. Je suis crevé je rentre au camion, Olivier et Hyppolite reviennent quelques heures après.