Nous avalons les kilomètres tantôt sur de la très bonne route tantôt sur de la mauvaise route.


Nous arrivons à Pavlodar en fin de matinée à 200km de la frontière. Alors que nous faisons le plein nous sommes assai par une nuée de petits moucherons, le personnel de la station semble en souffrir autant que nous. Après une longue réflexion et en l’absence d’indications claires sur l’état de la route directe Pavlodar Novossibirsk nous décidons de faire un détour de 500km (sur 1500) en passant par Omsk. Nous traversons plusieurs villages et remarquons que certaines personnes ont des chapeaux avec moustiquaires intégrées. Nous nous arrêtons de nouveau pour faire le plein dans la dernière station kazakh avant la frontière. Là également nous sommes attaqués par ces nuées de moucherons qui rendent fous au point de voir les flics tomber la chemise pour s’en servir comme cagoule. Nous nous arrêtons vers 15h à une trentaine de Km avant la frontière, notre visa russe ne commençant que demain.


Moins de 2 min après s’être arrêté les moucherons arrivent mais pas par centaines comme les précédents arrêts, mais par dizaines de milliers !! C’est invivable, nous devenons fous, nous fermons tout le camion sauf la cheminée et nous enfermons. Dehors il fait la bonne température mais dedans cela devient très rapidement invivable de par la chaleur cette fois. Nous remettons la main sur la moustiquaire et tentons de la mettre avec son piquet au-dessus de la table à l’extérieur. C’est un échec, les moucherons sont plus petit que la maille et arrivent à rentrer dans la moustiquaire. Nous tentons de la fixer sur l’ouverture de la porte latérale en la doublant, c’est un échec également, le scotch ne tient pas. Nous finissons par la coincer dans la porte passager ce qui nous permet d’ouvrir la fenêtre pour avoir un peu d’air. La double couche fait son effet, certains parviennent à passer la première couche mais pas la seconde. Après 30 mins certains arrivent à rentrer, c’est la cheminée que nous sommes obligés de boucher. C’est bon l’intérieur du camion est enfin vivable ! C’est le premier soir ou Olivier est obligé de cuisiner entièrement dans le camion. Nous ne sortons que pour faire pipi en express. Dès que nous sortons il faut obligatoirement être en mouvement pour ne pas les avoir juste devant soi mais un peu derrière. Toute rentrée dans le camion est précédée un petit sprint pour en faire rentrer le moins possible. En début de soirée les moustiques font leur apparition mais comparé au reste c’est anecdotique.

Nous nous couchons en réfléchissant chacun de notre côté aux conséquences de ces moucherons et moustiques sur le reste du voyage en Sibérie où ce n’est pas prévu que cela s’améliore.